UNIVERS DES ETUDIANTS EN LICENCE 1 DE L\'ISAD

UNIVERS DES ETUDIANTS EN LICENCE 1 DE L\'ISAD

COURS Dr Kpatta Gerome

[BIOANTHROPOLOGIE ET PLURALITE HUMAINE]  08 août 2013
Cours de licence 1  d’Anthropologie (ISAD-UFR –SHS / Université FHB) Dispensé par : Dr. Jérôme KPATTA, Sociologue-Anthropologue
Portable : +22501766757/08410415 / e-mail :j_kpatta@yahoo.fr

INTRODUCTION
Les différences subsistent bien entre "espèces humaines". Un Africain ou un Asiatique ne se
ressemblent pas physiquement et au-delà, il n'aura ni les mêmes  habitudes que les
Occidentaux, ni la même manière de penser ou de se comporter, ni la même mentalité, la
même culture ou la même éducation. Certaines de ces différences peuvent être incomprises ou
choquer, voire plus, et lorsqu'elles ne sont plus supportées,  entraînent des discriminations ou
des exactions.  Et on sait qu'en Europe on marie les homosexuels, alors qu'en Afrique on les
emprisonne.
Pour  tenter de comprendre  « bianthropologie et pluralité humane »,  je propose la démarche
suivante, les étudiants doivent produire des  travaux dirigés  avec les termes ci-dessous  et cela
constituera l’ossature du cours:
1.  Approche définitionnelle des concepts : anthropologie ; biologie, pluralité humaine ;
2.  Diversité culturelle ou vision anthropologique de la pluralité humaine
3.  Diversité biologique ou vision biologique de la pluralité humaine
4.  Biologie et anthropologie quel rapport ?
En  réalité ce cours sous une forme CM/TD,  dont l’objectif général vise à sensibiliser les
étudiants sur la branche  « bioanthropologie »  qui cumule  deux disciplines pour mieux saisir
les  marqueurs  génétiques de certains comportements  des humains.  Toujours  dans leur
processus d’initiation en guise d’objectifs spécifiques, les étudiants seront capables:
1.  De  se familiariser à la définition des concepts clés  de cette spécialité  dans une
démarche « learning by doing » apprendre en travaillant ;
2.  De savoir que le biologique influence le culturel et inversement ;
3.  De pouvoir articuler la biologie et l’l’anthropologie ;
4.  De s’imprégner de la pluralité des humains ;
5.  De  comprendre que la diversité humaine se perçoit tant dans la culture que dans le
biologique.

 


[BIOANTHROPOLOGIE ET PLURALITE HUMAINE]  08 août 2013
Cours de licence 1  d’Anthropologie (ISAD-UFR –SHS / Université FHB) Dispensé par : Dr. Jérôme KPATTA, Sociologue-Anthropologue
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I-  CONCEPTUALISATION
Qu’est-ce que la sociologie ?
Sciences humaines et sociales ou de la nature ?
Par sciences humaines et sociales, on entend en général un ensemble de disciplines diverses et
hétérogènes, telles que la sociologie, l'économie,  l'anthropologie
1
, la psychologie, l'histoire,
la géographie, l'archéologie, la linguistique, la communication, voire aussi  les sciences de la
religion (ou théologie).
Les sciences humaines et sociales excluent :
  les «sciences de la terre et de la vie » ou «de la nature » (dans le sens d'une opposition
entre homme et nature, soit entre culture et nature),
  les «sciences et techniques » (dans le sens de connaissances pragmatiques, intuitives ou
appliquées),
  les « arts et lettres » (dans le sens des pratiques fondées sur la subjectivité, incompatibles
avec une objectivité),
  le droit appliqué (qui n’est pas une science, par définition, mais des règles).
La culture selon Edward Burnet Tylor
La première définition anthropologique de la culture est élaborée par le Britannique Edward
Burnet Tylor dans son ouvrage  Primitive Culture (la Civilisation primitive,  1871) : «  La
culture, considérée dans son sens ethnographique le plus large, est ce tout complexe qui
englobe les connaissances, les croyances, l’art, la morale, la loi, la tradition et toutes autres
dispositions et habitudes acquises par l’homme en tant que membre  d’une société ». La
culture est ici envisagée comme regroupant tous les traits humains qui peuvent être transmis
socialement et mentalement, plutôt que biologiquement. La définition de Tylor continue donc
d’envisager la culture en l’opposant à la nature.
Profondément ancré dans cette perspective universaliste et envisageant la « culture » au
singulier comme synonyme de la « civilisation », Tylor considère que les différences dans les
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Démarche inventée par Dr. kpatta : partir de la définition de la sociologie pour situer l’Anthropologie.

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champs de la connaissance, des coutumes et des croyances témoignent des différences de
degré d’avancement entre les sociétés. Considérées sur une échelle de progrès définie en
fonction de la complexité relative de la technologie et des institutions sociales, ces différences
sont en effet imputables au niveau de  développement mental atteint biologiquement  par les
populations considérées. L’anthropologie se doit donc de classer les différentes cultures
observées selon un continuum allant du type le plus simple au plus élaboré.
La culture selon Franz Boas
Au début du XX
e
siècle, Franz Boas fournit une première critique de cette définition pour
imposer une approche résolument particulariste de la culture. L’anthropologue américain
d’origine allemande affirme que les formes et les modes de vie des hommes n’évoluent pas
selon un modèle linéaire et en fonction du niveau de leur développement mental, mais
qu’elles sont les produits de processus historiques locaux. Ces processus historiques sont
déterminés non seulement par les conditions environnementales dans laquelle vit la société
considérée, mais également par les contacts qu’elle entretient avec les sociétés avoisinantes.
Par conséquent, plutôt que de comparer des institutions observées dans différentes sociétés,
les anthropologues doivent, selon Franz Boas, analyser en priorité les  éléments d’une culture
dans le contexte de la société étudiée.
L’école « Culture et personnalité »
Cette perspective particulariste et relativiste de la culture donne naissance au milieu du
XX
e
siècle à l’école culturaliste américaine, connue également  sous le nom de « Culture et
personnalité » et représentée notamment par Margaret Mead, Ruth Benedict et Ralph Linton.
L’école culturaliste, qui établit le premier lien entre l’anthropologie et la psychanalyse,
envisage la culture dans une perspective holiste, où l’individu forme un tout indivisible qui ne
peut être expliqué par ses différentes composantes appréhendées séparément. Dans ce cadre,
l’individu est entièrement façonné par la culture du groupe dont il est issu  — par le biais de
l’éducation —, jusque dans sa personnalité, ses comportements, sa vision du monde. Le
relativisme culturel apporte ainsi une réponse directe aux thèses racistes de l’époque, qui
reposent largement sur les postulats évolutionnistes.
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Tout en se fondant sur les théories de Franz Boas, le courant de pensée culturaliste s’en
détache cependant en essayant de nuancer sa définition de la culture. Ainsi, au début des
années 1950, Alfred Kroeber et Clyde Kluckohn tentent-ils de recenser l’ensemble des
définitions de la culture dans l’espoir de proposer une approche plus comparative.
L’anthropologie culturelle américaine demeure toutefois très imprégnée de la conception
boasienne de la pluralité des cultures, l’analyse de la culture d’une société ne s’effectuant
qu’en référence à elle-même.
Culture et société
Le débat autour du concept de culture s’articule par la suite autour de la question de la
distinction entre culture et société. Les structuralistes proposent une vision moins inclusive de
la culture et moins déterministe dans la mesure où ils considèrent que seule l’analyse de la
structure sociale peut rendre compte de façon pertinente de la manière dont les individus et les
groupes produisent et sont les produits de leur contexte culturel. La culture, considérée alors
comme un ensemble de normes de comportement, de symboles et d’idées, apparaît secondaire
par rapport au système social.
Conclusion
Au-delà des échanges en plus des travaux dirigés (des étudiants), il serait intéressant de retenir
que la bio anthropologie  est une science humaine qui met en valeur sans souci discriminatoire
la pluralité des humains tant au plan biologique qu’anthropologique.  Cela  dans l’intérêt de
mieux connaître  l’homme dans sa diversité génétique  que culturelle.  En  réalité,  comment le
biologique influence le culturel et  vice  versa  sur tous les plans de la vie des humains ?  Des
investigations scientifiques  dans  certains  domaines tels que :  alimentation ;  environnement ;
santé ;  religion, pour ne citer que  ceux-là, pourrait à coup sûr  apporter  des pistes de  réponse.
Autrement  dit, les  diverses  modes de pensée, d’agir et d’être  confirment la pluralité des
humains.  Les  exemples sont légion :  à partir de l’étude de la dentition d’un individu on peut
donner sans erreur sa culture alimentaire (un édenté ne se réjouira pas à  croquer des os) ;
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l’excision    et la circoncision  sont des  pratiques  culturelles  qui déforment la physiologie des
individus des communautés qui la diffuse.
ANNEXES (De la lecture pour ceux que cette spécialité passionne)
Y a-t-il des races humaines ? Pourquoi autant de couleurs de peau ?  
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Sommes-nous tous de la même race ?
Depuis plusieurs siècles l’homme a tenté
d’ordonner la nature et les êtres vivants en
établissant des catégories, des groupes, des ordres.
Dans un premier temps les seules différences
anatomiques suffisaient à comparer deux
populations, ce qui faisait classer les chauves-souris dans l’ordre des oiseaux sur le simple fait
que les deux étaient dotés d’organes pour voler… !
Appliquée à l‘Homo sapiens, cette méthode allait marquer pour
longtemps les esprits ! La couleur de la peau, notamment, est
toujours un sujet de conversation et parfois de conflits entre
différentes populations...
Les anciennes tentatives de classifications de l'espèce humaine basées sur des pratiques culturelles ou
anatomiques continuent malheureusement d'alimenter aujourd'hui des théories racistes...
Historique des tentatives de classification humaine
Dans la Bible les hébreux classaient déjà les animaux selon des critères pratiques : purs et impurs,
comestibles ou pas...
En 1684 le médecin français François Bernier fut le premier à imaginer qu’il existait quatre races
d’hommes avec une méthode très simple et géographique  : à chaque continent son type d’homme.
En 1758 Carl Von Linné proposa dans Systema Natura quatre
variétés d’Homo sapiens, leur attribuant des caractéristiques peu
scientifiques :
- les Americanus : rouge, colérique et droit
- les Europeus : blanc, sanguin et musculaire
- les Asiaticus : jaune pâle, mélancolique et rigide
- les Afer : noir, flegmatique et décontracté
Il distinguait également deux autres variétés
fantaisistes : les monstrosus (êtres velus) et ferus
(les enfants sauvages).
Carl Von Linné fut malgré tout l'un des premiers à
tenter d'établir une recension des espèces.
En 1775, le naturaliste Johann Friedrich Blumenbach proposa, en s'appuyant sur
Linné, une nouvelle classification des Homo sapiens : De generis humani varietate
nativa. En 1795, il adopta définitivement la taxinomie suivante : la variété caucasienne
à peau pâle (l'Europe), la variété mongole (Chine et Japon), la variété ethiopienne à
peau sombre (Afrique), la variété américaine et la variété malaise (Polynésiens,
Aborigènes...).
La grande nouveauté de Blumenbach c'est qu'il établit une hiérarchie entre les variétés.
Il place la variété caucasienne à l'origine des autres selon un critère très personnel :
c'est le peuple le plus beau ! Les autres variétés sont une dégénérescence par rapport à
cette population originelle (il faut prendre en compte qu'il emploit le mot dégénérescence dans le sens
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"écart par rapport à").
Il indique toutefois que toutes les variétés d'hommes correspondent à une seule et même espèce : il
défend le principe d'unité de l'espèce humaine.
Toutes ces tentatives de classification vont marquer les époques et notre façon de voir le monde. Nous
en héritons et elles font partie de notre histoire. Certains utilisent encore ces théories (sans parfois les
connaître !) à des fins racistes.
La science, la génétique nous prouvent que l'Homo sapiens est une race à part entière, sans sous-catégorie... et nous ne pouvons pas faire de classification sur des critères aussi subjectifs que la couleur
de la peau, la géographie, la culture ou la beauté d'un individu !
Définition de la race et de l'espèce
Dans la classification générale du vivant on parle d’espèce pour regrouper toutes les populations
interfécondes et dont la descendance peut elle-même se reproduire.
La notion de race se base elle sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ».
Francois Lebas (Directeur de recherche honoraire de l'INRA) propose la définition suivante : ..."au sein
d'une espèce, une race est généralement considérée comme une collection d'individus ayant en commun
un certain nombre de caractères morphologiques et physiologiques qu'ils perpétuent lorsqu'ils se
reproduisent entre eux..."
Des races humaines ?
Aucune population humaine ne possède exclusivement des gènes propres. Les Homo sapiens forment
une seule et même espèce. Les différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un individu
asiatique et un européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs.
Cette mixité génétique dans l’espèce humaine est tellement importante que si vous avez besoin d’un don
d’organe ( un rein par exemple) vous avez autant de chance de trouver un donneur compatible dans
votre voisinage qu'à Dakar au Sénégal.
Pour André Langaney (ancien directeur du Laboratoire d'Antropologie du Musée de l'Homme) : "En
fait, il n'y a pas de marqueur génétique de la race. On n'a jamais pu en isoler un qui soit présent, par
exemple, chez tous les “Noirs” et absent chez tous les “Blancs”. Dès qu'on commence à définir une
race, en cherchant des critères de classification, on n'en finit plus. Certains sont allés jusqu'à 450 ! S'il
fallait pousser la classification à son terme, il faudrait définir une race par individu, car nous sommes
tous différents".
Les populations humaines forment un seul et même groupe taxinomique, une seule espèce.
L'espèce humaine, depuis quand ?
Les études génétiques démontrent que l'espèce humaine a une origine récente : il y a de très faibles
variations génétiques entre les différentes populations humaines.
Pour illustrer cette petite différenciation, on peut comparer deux chimpanzés (pris au hasard) et deux
humains. Les chimpanzés présentent plus de différences génétiques que les 2 humains entre eux... Leurs
origines sont donc plus anciennes que la nôtre... (voir dossier Homme-singe)
Le nombre de gènes est sans rapport avec la taille ou l'importance que nous accordons à une espèce : 14
000 pour la mouche Drosophile et... 30 à 40 000 pour l'Homo sapiens.  
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La couleur de la peau : une simple question de gène !
Quelle que soit la couleur de notre peau, nous possédons
tous des mélanocytes, produisant de la mélanine (pigment
naturel) sous contrôle de nos gènes. Suivant sa
concentration, ce pigment fonce plus ou moins notre
épiderme. Parallèlement, la quantité et l'intensité des
rayons solaires influent sur notre corps qui, pour se
protéger, produit plus ou moins de mélanine : c'est le
phénomène de bronzage.
Les mélanocytes
contrôlent la
production de
mélanine.
#DAD3CB
Distribution géographique de la pigmentation.
Toutes les nuances sont représentées...
Les populations exposées de façon continue au
soleil développent un "bronzage permanent" ! Si
vous partez à pied d'une région sub-tropicale vers
le nord, vous rencontrez, au fur et à mesure, des
populations de plus en plus claires, sans rupture...
C'est donc graduellement que cette variation se
déroule... du brun foncé au blanc-rosé. Il vous
est alors impossible de déterminer à partir de quel
moment un individu est blanc, noir ou jaune car
toutes les nuances sont présentes et s'enchaînent !
Du brun "chocolat" au blanc "cachet d'aspirine"
(voir graphique ci-contre), tous les homo sapiens
ont la même origine.
Elle remonte à environs 7 millions d'années et se
situe probablement en Afrique. Tout laisse à
supposer que notre ancêtre commun avait une
peau brune (pour résister au soleil) et de
nombreux poils... Malheureusement la peau ne se
fossilise pas (!) et il y a peu de chance que nous
retrouvions un jour des restes de l'épiderme de nos
ancêtres !
Proportion des couleurs
humaines dans la
population globale.
A lire   L'humanité au pluriel
Bertrand Jordan
La diversité génétique
humaine existe, même
si elle est bien
moindre que dans la
majorité des espèces
animales, mais elle
doit être considérée
comme une richesse. Et le terme
d’égalité ne doit pas être confondu
La malmesure de l'homme
Stephen Jay Gould
Stephen Jay
Gould se penche
sur la question
des races, du
racisme et des
différences entre
les groupes
humains. Il
présente ici toutes les tentatives
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avec celui d’identité ; au contraire,
c’est parce que nous sommes
différents qu’il est nécessaire de
nous proclamer égaux.
En savoir plus sur L'humanité au
pluriel
de mesure et de classification de
l'homme dans un but raciste, en
falsifiant les résultats...
Un livre touours d'actualité
malheureusement... En savoir
plus sur La mal-mesure de
l'homme
L'odyssée
de l'espece
Jacques Malaterre - Yves
Coppens
Le document-fiction qui a
permis à la
paleoanthropolog
ie de rentrer dans
tous les foyers...
Les races humaines ou les types humains
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Doit-on parler de « races humaines » ou de
« types humains » ? Les thèmes à propos des Noirs ou des Blancs sont souvent
évoqués, concernant par exemple les États-Unis d’Amérique, et depuis quelques
années concernant l’Europe, avec des changements rapides que l’on constate dans
la répartition des races dans les Amériques, mais aussi désormais en Europe ou en
France. Paradoxalement on constate également que certains réagissent avec
agressivité quand les médias relaient des propos qui désignent les groupes humains
biologiquement typés par le mot « race ». Nous allons exposer ici les principaux
arguments autour desquels se déroule la controverse contre ou pour les « races
humaines ».
La vision objective que nous privilégions dans cet article, basée sur les faits,
suscitera peut-être chez certains lecteurs des réactions réflexes hostiles plutôt que
de les amener à ouvrir les yeux sur les réalités. Certains lecteurs prennent position
selon leurs sensibilités idéologiques au lieu de considérer la question des races
humaines selon les faits objectivement établis. Chacun est bien-entendu libre
d’avoir des convictions quelles qu’elles soient, qu’elles reposent sur des
considérations rationnelles ou émotionnelles. Cela est vrai concernant le sujet
examiné ici – les races humaines – comme cela est vrai pour tout autre sujet. De
sorte que je ne chercherai pas à convaincre qui que se soit qu’il doit accepter les
points de vue qui sont exposés dans le présent article. Je souhaite seulement
partager avec ceux qui sont à la recherche de la vérité.
Les commentateurs sont donc libres de maintenir contre vents et marées leurs
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opinions, quelles qu’elles soient, et de montrer par leurs réactions sur ce sujet,
comme sur d’autres sujets, que les divergences d’opinion existent, même lorsque
sur un sujet donné on tient un discours basé sur les faits et que l’on apporte des
preuves irréfutables.
PARTIE 1 : LES CONFUSIONS À PROPOS DES ESPÈCES, DES RACES ET DU
RACISME
Les races humaines et le racisme
Lorsqu’on écoute les conversations on peut constater qu’actuellement en Europe le
mot « race » a principalement deux sens : l’un commun et l’autre scientifique.
Depuis quelques décennies la doctrine scientifique qui domine dans les médias
européens réserve le mot « race » au domaine animal pour désigner par exemple
des variétés obtenues par la sélection des éleveurs (c’est à dire les races d’animaux
domestiques comme les chats persans ou birmans etc.) ou des variétés qui sont
apparues indépendamment de l’action de l’homme et qui résultent de l’évolution
des groupes d’animaux de même espèce géographiquement séparés.
L’une des raisons qui expliquerait que notamment en France le mot « race » est mis
à l’écart pour désigner les types humains semble liée à l’idée que le mot « race »
crée une ambiguïté avec le mot « racisme ». Ce n’est pas parce que l’on constate
l’existence des races humaines qu’on est raciste. Dans le même ordre d’idées ce
n’est pas parce que l’on estime qu’il existe des différences entre les sexes que l’on
est sexiste. De même ce n’est pas parce que l’on remarque des différences entre les
religions que l’on est ennemi des religions.
Le racisme est l’incitation à la haine contre une race, c’est la manifestation de la
volonté de détruire une race. La confusion de la perception des races avec le
racisme vient de l’idée qu’une classification des groupes raciaux serait aussi
semble-t-il considérée par certains comme une incitation à la haine. Il n’en est rien  :
faire ces constats des différences entre les races n’incite pas à la haine contre
certaines races. Constater que par la taille les Scandinaves sont statistiquement
40 % plus grand que les Pygmées est un constat objectif de différence sur un critère
prédéfini, ce n’est pas une affirmation raciste. Si des différences existent entre les
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groupes raciaux, si ces différences peuvent être objectivement constatées, il doit
être permis d’exprimer ces faits. Pour cette raison, afin de pouvoir désigner les
variétés des groupes humains tout en évitant les accusations de racisme, de
nombreux scientifique qui veulent publier les résultats de leurs travaux sans être
agressés par des « antiracistes » ont fini par abandonner le mot « race » et
emploient plutôt le mot « type ».
Ainsi la règle de bienséance « politiquement correcte », qui s’est imposée ces
dernières années en France et en Europe, voudrait que l’on parle plutôt de « types »
que de « races » pour différencier des groupes humains biologiques.
De même, dans un autre domaine, mais dans le même ordre d’idées, cette
bienséance « politiquement correcte » a introduit l’expression « les gens du
voyage ». Par exemple on peut trouver dans les médias des informations du genre :
« le vol des métaux a été commis par un groupe de gens du voyage ». On entendant
ce genre d’information on peut se demander : « les gens du voyage sont sans doute
des gens qui voyagent sans cesse, donc ce sont peut-être les chauffeurs routiers qui
ont commis ce vol, à moins que ce ne soit un groupe d’hôtesses de l’air ? ».
Pourquoi en général, et pas uniquement dans le cas des « gens du voyage », on
propage des expressions « politiquement correctes » ? Le but visé semble être celui
d’introduire délibérément une confusion, de masquer la vérité, afin de rendre
confus et donc difficile le débat sur les questions de société. Dans la terminologie
administrative française ce terme « les gens du voyage » désigne en réalité ce que
l’on nomme habituellement les Tsiganes (terme utilisé partout en Europe), les
Gitans ou les Manouches (ces deux derniers termes étant utilisés dans les pays
francophones), ou les Roms (terme plus récent), qui sont biologiquement un sous-groupe racial qui malgré les métissages garde les spécificités de ses origines
indiennes. Les Tsiganes, que l’on rencontre partout en Europe, ont conservé une
langue d’origine indienne et par l’ensemble de leurs spécificités culturelles ils
correspondent également à la définition d’une ethnie [1]. En France, avec la
confusion introduite par l’expression « les gens du voyage », on constate
qu’actuellement dans leurs commentaires des faits divers les médias utilisent
souvent les interprétations suivantes : l’expression « les gens du voyage » désigne
les Tsiganes français, l’expression « les Roms » désigne les Tsiganes roumains.
Retenons que les Tsiganes sont à la fois un sous-groupe racial spécifique, du point
de vue biologique, et un groupe ethnique, du point de vue culturel. Nous
reviendrons plus loin sur la distinction de notions entre « races » et « ethnies ».
Tous les humains sont-ils des Noirs ?
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Certains, voulant nier l’existence d’une branche d’humanité spécifiquement
européenne, disent que puisque « les recherches admettent que l’Afrique est le
berceau de l’humanité cela signifie que chacun d’entre nous est originellement un
Africain ». Ce genre de phrase n’a aucun sens car le fait d’avoir les mêmes origines
très lointaines n’efface pas les différences qui existent entre deux groupes. Les
Blancs européens ont en effet avec les autres races des ancêtres communs mais
c’est une règle générale qui englobe tout ce qui est vivant sur cette planète : si on
remonte suffisamment loin dans le temps des ancêtres communs existent avec toute
vie qui est originaire de notre planète – singe, chameau, chat, mouche, verre de
terre, poisson, pommier, herbe, bactérie – puisque « les recherches admettent » qu’à
l’origine de toute vie sur cette planète se trouve un organisme unicellulaire qui est
apparu dans les mers.
Il existe plusieurs théories sur l’évolution de l’humanité et sur la formation de s
diverses branches de l’humanité. D’après la théorie le plus souvent mise en avant,
on estime actuellement que l’apparition de l’Homo Sapiens date le plus
probablement d’il y a environ 200 000 ans et que les branches de l’espèce l’Homo
Sapiens ont commencé a se différencier lorsque il y a environ 60 000 ans les
groupes humains ont commencé à migrer à travers les continents et ont évolué, par
l’effet des mutations génétiques successives, isolés les uns des autres dans plusieurs
régions de la planète. En 60 000 ans, l’évolution a eu le temps de façonner des
différences génétiques entre les branches de l’humanité auxquelles on a depuis
longtemps donné le nom de « races ».
Aujourd’hui les Noirs africains sont aussi distants des Africains d’il y a 60 000 ans
que le sont les Blancs européens. Par une succession de mutations génétiques les
Noirs africains ont pendant cette période de 60 000 ans suivi une certaine évolution
génétique alors que les Blancs européens ont suivi le chemin d’une autre évolution
génétique.
La pression exercée pour effacer la conscience de l’existence des races
La question de la race soulève parfois en France des réactions réflexes très hostiles,
de sorte que parfois les tribunaux sont appelés à la rescousse dans le but de punir
ceux qui parlent trop fort en public de l’existence des races. Lorsque quelqu’un en
France parle des Blancs ou des Noirs, lorsqu’il montre qu’il est conscient des
différences raciales, on l’accuse souvent de racisme.
[BIOANTHROPOLOGIE ET PLURALITE HUMAINE]  08 août 2013
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L’enseignement public dans les écoles françaises produit des citoyens qui sont
persuadés que les races humaines n’existent pas. Dans d’autres pays du monde
l’existence des races est un fait que chacun peut ouvertement constater et que l’on
prend en compte à tous les niveaux. Par exemple, aux États-Unis d’Amérique,
lorsque le FBI diffuse les fiches de signalement concernant les criminels
recherchés, la race de chaque individu est précisée car c’est un élément de
différenciation, un élément d’identification [2]. Par contre dans les débats internes
en France, préciser la race d’un individu semble gênant. En France on utilise des
contorsions, pour éviter de parler des races humaines on invente des termes comme
« minorités visibles » sans préciser quelle en est la signification, de sorte que l’on
introduit avec ce néologisme maladroit la confusion, car il y a des quantités de
minorités qui sont visibles : les handicapés moteurs, les chauves, les nains, les
riches tape-à-l’œil, les gros, les barbus etc.
D’ailleurs on peut également poser la question de savoir si en France les Blancs
sont une « minorité visible » : la question est légitime puisque les statistiques
raciales n’existent pas en France, donc on ne peut pas savoir avec certitude a quel
moment les Blancs sont devenus ou deviendront une « minorité visible ».
L’espèce et la race
L’homme s’est d’abord surtout intéressé à catégoriser les animaux d’élevage et les
animaux domestiques d’après les critères basés sur l’observation. C’était le premier
emploi du mot race.
C’est ensuite la zoologie, qui à partir du XVIII
ème
siècle a entrepris de classifier les
êtres, qui a donné la définition générale, applicable aux animaux, mais qui serait
applicable à tous les êtres sexués, de ce qu’est l’espèce et de ce qu’est la race :
– L’espèce définit les êtres vivants naturellement interféconds. L’espèce s’applique
donc aux êtres à reproduction sexuée.
– La notion de race s’applique à des individus d’une même espèce mais
appartenant à un groupe ayant des caractères biologiques héréditaires bien distinct
des autres groupes.
Ces notions s’appliquent aux variétés observées dans la faune en général et pas
uniquement concernant les animaux d’élevage.  
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À noter que du point de vue de la biologie, un être humain, un membre de l’espèce
humaine, est un animal, autrement dit il n’est pas une plante mais fait partie de la
faune. De ce fait le terme de race, utilisé pour les animaux en général, est adéquat
pour définir biologiquement des populations de l’espèce humaine.
La différenciation de l’espèce en races est le résultat des mutations génétiques. Les
mutations génétiques sont fréquentes. Certaines se propagent et se maintiennent,
d’autres disparaissent. Lorsqu’un groupe est isolé les mutations se propagent à
l’intérieur de ce groupe. C’est par des mutations successives que les groupes isolés
les uns des autres s’éloignent de plus en plus les uns des autres du point de vue des
caractéristiques biologiques.
L’évolution peut être imagée sous la forme d’une plante dont les branches poussent
de telle façon que chaque nouvelle branche est légèrement différente de la
précédente, à partir de laquelle elle a bourgeonné. Plus les branches sont éloignées
par la succession des ramifications, et plus elles sont différentes, à tel point que
certaines ne se ressemblent plus du tout comme si elles poussaient sur des plantes
différentes. Les branches qui sont proches peuvent être fécondes entre-elles, si elles
se touchent elles peuvent même parfois fusionner entièrement en perdant ce qui les
distingue, mais à partir d’une certaine distance la fécondation entre les branches
n’est plus possible, elles ne peuvent plus fusionner. Sur cette plante, certaines
branches, et même des ramifications entières, se fanent parfois, et disparaissent,
pour des raisons diverses, alors que d’autres apparaissent et foisonnent, sans cesse.
Les races animales
Nous avons vu qu’initialement le mot race a été en usage parmi les éleveurs
concernant les animaux domestiqués.
La définition du mot race, données par la zoologie, s’applique par extension à toute
la faune. Les races existent également parmi les animaux sauvages.
Ceci dit, par habitude, sans tenir compte de la définition « espèce/race », les
ouvrages de zoologie continuent de nommer les espèces animales sauvages là ou on
devrait en toute rigueur parler de races animales sauvages. C’est une habitude de
langage. Par exemple pour les ours on parle d’espèce « ours grizzly », d’espèce
« ours polaire » etc. alors qu’en fait tous ces ours sont interféconds. Si cette
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mauvaise habitude de langage était appliquée de façon analogue aux humains on
dirait que les Noirs sont une espèce humaine et que les Blancs sont une autre
espèce humaine – mais c’est bien entendu faux.
PARTIE 2 : LES ÉTUDES COMPARATIVES DES RACES HUMAINES ET
L’APPROCHE ADMINISTRATIVE DES RACES HUMAINES
Études comparatives sur les groupes humains biologiquement typés
Les différentes races humaines correspondent à des caractéristiques biologiques
spécifiques. L’étude statistique des critères objectifs met en évidence des
différences entre les groupes raciaux. Cela peut concerner l’aptitude à courir vite, le
QI etc. On peut toujours objecter en disant « votre étude dit que sur la
caractéristique X le groupe racial A obtient de meilleurs résultats que le groupe
racial B, mais voici l’individu Joe, qui appartient au groupe racial B et qui obtient
d’excellents résultats sur la caractéristique X – votre étude ne vaut donc rien ».
Bien entendu il y a toujours un certain nombre d’individus qui ont certaines
caractéristiques qui sont éloignés de la typologie moyenne du groupe racial auquel
ils appartiennent. L’étude statistique des critères objectifs tient compte de ces
écarts : ce sont les courbes gaussiennes représentatives d’un groupe que l’on
compare aux courbes établies pour un autre groupe.
Ce sont les aptitudes moyennes d’un groupe, comparées aux aptitudes moyennes
d’un autre groupe, qui sont les facteurs – non exclusifs – qui dans certaines études
sont pris en compte pour tenter d’expliquer les différentes voies d’évolution prises
par les deux groupes.
Sur le sujet des races humaines il existe actuellement en France un dogme qui
impose quelles sont les idées interdites et quelle est « la seule vérité » qu’il faut
propager. Au sujet des aptitudes comparatives entre les races il y a aussi un dogme
qui consiste à affirmer faussement « que toutes les races sont du même niveau, dans
tous les domaines ». Lorsque ces dogmes sont contredits par les faits a-t-on le droit
d’exprimer ces faits ? L’existence des races n’est pas établie seulement par
l’observation subjective simple mais repose sur des critères objectifs
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scientifiquement définissables. Les études comparatives établissent les différences
d’aptitudes entre les races. A-t-on le droit de constater dans un rapport scientifique
rendu public que les différences d’aptitudes entre les races humaines sont un fait
établi ? On en a le droit exactement comme on a le droit de constater que la planète
Terre gravite autour de l’étoile Soleil.
À partir de la détermination scientifique des groupes raciaux les recherches
scientifiques étendent désormais leurs champs d’investigation. Des études
déterminent la répartition de certaines aptitudes selon la race [17].
De façon analogue à ces recherches, certains États se donnent les moyens
d’investigation sociale qui tiennent compte des particularités raciales. Ce fait est
illustré au chapitre suivant par un graphe, établi par l’institut américain de
recensement, qui établit la répartition du revenu moyen selon l’appartenance à l’un
des quatre principaux groupes raciaux américains (« principaux » doit être compris
dans le sens « les plus nombreux »).
U.S. Census Bureau fournit une grande variété de données statistiques sur la
population américaine qui tiennent compte du critère racial. Le recensement de
2005 a par exemple établi quelle est la répartition selon la race du revenu annuel
moyen :
On peut parmi d’autres pays multiraciaux citer le cas du Brésil qui produit
également des statistiques raciales – nous y reviendrons.
L’existence des races est donc un fait, perçu par les simples sens humains depuis
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longtemps, établi depuis peu scientifiquement, et intégré dans la gestion
administrative de nombreux États de par le Monde.
Analogie entre homogénéité raciale et homogénéité linguistique
Avant de voir quel est l’avenir des races humaines actuelles, nous allons utiliser
une analogie pour illustrer le fait qu’une race existe de façon certaine et indéniable
même lorsqu’elle est soumise à un faible taux de mélange, de métissage.
C’est l’analogie avec les langues littéraires – allemand, italien, anglais, français etc.
– qui par l’illustration de l’identité linguistique apporte un éclairage supplémentaire
sur la question de l’identité raciale.
Comme les races, les langues aussi ont des racines communes, les langues aussi
sont comme des branches qui sont entre-elles proches ou distantes, ont des airs de
famille ou des différences très marquées. Si on n’examine l’évolution des langues
littéraires que par exemple sur les trois cents dernières ann ées, on constate qu’elles
n’évoluent pas de façon hermétiquement isolée mais qu’elles changent par des
apports externes de vocabulaire, de syntaxe et même d’orthographe et de
grammaire.
Parce qu’une langue est constituée d’une certaine proportion d’éléments
« métissés » – et c’est peut-être le cas de toutes les langues – peut-on prétendre que
cette langue n’existe pas, qu’elle n’a pas son identité propre ? Par exemple la
langue française, issue des racines linguistiques communes avec d’autres langues,
et qui dans sa structure contient des apports récents d’allemand, d’italien, d’anglais
etc., peut-elle être reconnue comme une langue individualisées, spécifique,
particulière, identifiée ? La réponse est bien évidemment : oui l’identité de la
langue française existe. En France les gouvernements successifs le confirment par
leurs actions en faveur de la défense de la langue française.



15/08/2013
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